Le Gué

En juin 2023, il a été installé sur le grand canal du parc de Sceaux, un “monument” éphémère : Le Gué. Le 10 juin 2023, c’est également la date de l’AG 2023 de l’Amicale (super AG d’ailleurs), et j’ai profité du passage à Sceaux pour vivre cette expérience. Comme pour y accéder, il fallait traverser le parc, j’ai eu l’envie de refaire le parcours du cross du Lycée. Lors de mes années MarieCuriennes, chaque année, une course réunissait toutes les classes d’une même année. C’est simple, je l’ai gagné tous les ans, sauf en 1ère ou j’ai abandonné (j’avais pris le départ avec une entorse, pas ce que j’ai fait de plus malin). C’est parti je vous emmène.

La plaine des quatre statues

La course commençait au bas de l’esplanade (la Plaine des quatre statues). Il fallait remonter quasi jusqu’au château, pour tourner à droite vers le canal. C’était la partie échauffement très courte et tonique. Là j’ai dû me tromper, c’est beaucoup, beaucoup trop grand. On voit à peine le château ! Pis ça monte vraiment, à l’époque c’était quasi plat ! Rien que de le faire en marchant, j’étais content d’arriver là haut.

Le Grand Canal

Ensuite, on enchainait sur le tour du Grand Canal. Lorsque l’on arrivait là, le moral prenait un coup, car on se rendait compte que c’était vraiment long. Heureusement, c’est plat. Il y avait deux teams, ceux qui fonçaient tête baissée, et ceux qui tentaient une percée ver la gauche (cela évitait 2~3 km en shuntant le tour). Mais les profs de gym étaient postés stratégiquement, gare aux tricheurs ! (j’en connais qui ont réussi)

Le Gué

Ça y est, le Gué est là, on le voit bien. En fait, on ne le voit pas, juste les gens qui traversent. Il est installé à peu près au milieu du Grand Canal, à l’embranchement de l’Octogone. Là aussi c’était un moment mentalement dur : une fois que l’on avait fait le tour du bassin circulaire, on retrouvait la perspective du Grand Canal, et on se rendait bien compte, qu’il faudrait revenir! Si le Gué avait existé à l’époque, il aurait fallu mettre des barbelés pour éviter qu’elle soit empruntée ! C’est parti, on traverse!

Les cascades

Vraiment étonnant cette traversée ! Le parcours lui ne l’empruntait pas ! Il faisait le tour du Grand Canal, le tour de l’Octogone, puis on arrivait aux cascades. Mais comment j’ai pu courir là dedans ? Déjà à l’époque, c’était le point dur, le juge de paix de la course. Aujourd’hui, impossible pour moi de monter ça en courant, déjà à petits (tout petits) pas c’est dur! Ce qu’il y a d’amusant, c’est la hauteur des jets : comme ils sont branchés sur la même réserve d’eau, ils montent tous à la même hauteur (y compris le jet de l’Octogone). Cela donne une perspective amusante.

A cet endroit précis, j’ai un souvenir qui remonte. Sur une édition, Richard voulait absolument gagner, il était devant. J’étais derrière à 300~400m avec Axel LEGENDRE. On était vraiment dans le dur, et Axel me dit “Je peux plus j’arrête” et stoppe. Le voir abandonner m’a donné un choc, qui m’a permis de relancer, pour attaquer le faux plat qui conduit au château (tu parles d’un nom ! On n’était pas très malin à l’époque: C’est pas un faux plat, c’est un col!)

Le château de Sceaux

Une fois au château, il n’y avait plus qu’à se laisser descendre jusqu’au la ligne d’arrivée, au bas de l’esplanade. Souvenir de la même course. Richard est devant au château, mais j’ai beaucoup repris dans le faux plat. Nous passons chacun d’un coté des ifs. A chaque arbre il était plus proche. Cela faisait comme un effet stroboscopique. Arrivé au bassin j’étais devant, et me rattraper dans l’ultime descente, c’était pas possible! A l’arrivée, Richard était colère. Je suis sûr qu’il m’en veut encore aujourd’hui!